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La réussite comparée dans les écoles professionnelles publiques et privées en tertiaire au brevet de technicien (BT1) en 2005 à Bamako enjeux et perspectives pour les politiques éducatives au Mali

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Traoré, Mohamed (2008). La réussite comparée dans les écoles professionnelles publiques et privées en tertiaire au brevet de technicien (BT1) en 2005 à Bamako enjeux et perspectives pour les politiques éducatives au Mali. Thèse. École nationale d'administration publique, 383 p.

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Résumé

Le Mali s'est lancé dans un vaste programme de réformes de son système éducatif qui a culminé avec l'adoption du programme décennal de développement de l'éducation (PRODEC, 2000). Un des objectifs visés par ce programme est l'implication du secteur privé dans la fourniture des services éducatifs. La loi n° 94-032 du 25 juillet 1994 portant statut de l'enseignement privé au Mali et son décret d'application n° 94- 276 P-RM traduisent dans les faits cette volonté politique.

La conséquence immédiate de ce dispositif réglementaire est la création de nombreuses écoles privées à tous les niveaux d'enseignement. C'est surtout au niveau de l'enseignement technique et professionnel que le mouvement est le plus notoire. Dans cet ordre d'enseignement, les écoles privées représentent plus de 90% de l'ensemble des écoles et accueillent 75% des élèves (réseau UFAE, 2005).

Ces écoles accueillent les élèves venant des écoles publiques et reçoivent une partie importante de leur financement des pouvoirs publics. Au même titre que les écoles publiques, elles offrent les mêmes programmes, dispensent les mêmes formations et présentent leurs élèves aux mêmes examens. Dans cette étude, on compare, dans un premier temps, la réussite scolaire en série tertiaire des élèves de Bamako aux examens de BTl en 2005, selon qu'ils fréquentent les écoles publiques ou les écoles privées. Dans un second temps, on tente d'imputer les différences de réussite constatées entre les écoles à une série de facteurs qui concernent les élèves, les enseignants et les directeurs des études, mais qui relèvent essentiellement du domaine de l'organisation scolaire interne.

Nous employons une méthodologie mixte qui utilise à la fois les données issues des enquêtes effectuées auprès de 863 élèves et de 178 enseignants et les données des entrevues menées auprès de 12 directeurs des études, pour répondre aux interrogations soulevées par la présente étude.

L'analyse des données montre qu'en 2005, les résultats scolaires en série tertiaire au BT1, en termes de moyennes obtenues par les élèves et de taux de réussite, diffèrent de façon significative selon les types d'école. Ainsi, les écoles privées subventionnées non reconnues d'utilité publique présentent des résultats scolaires supérieurs et significativement différents de ceux des écoles publiques et des écoles privées subventionnées reconnues d'utilité publique. En outre, les résultats scolaires enregistrés dans les écoles publiques sont supérieurs et significativement différents de ceux des écoles privées subventionnées reconnues d'utilité publique.

Les résultats montrent que ni les facteurs relevant des caractéristiques intrinsèques des élèves, du statut socioprofessionnel de leurs parents ou de leur parcours scolaire antérieur, ni ceux reliés aux caractéristiques des enseignants ne rendent compte de ces différences. Celles-ci sont associées essentiellement à l'autonomie des directeurs des études et à l'imputabilité des intervenants.

Ainsi, dans les écoles privées subventionnées non reconnues d'utilité publique, où la perception de l'autonomie dont jouissent les directeurs des études est forte et celle de l'imputabilité des intervenants élevée, les taux de réussite et les scores obtenus par les élèves lors du BT1 sont supérieurs à ceux des écoles publiques et à ceux des écoles privées subventionnées reconnues d'utilité publique. Dans les écoles privées subventionnées reconnues d'utilité publique; où l'autonomie relative des directeurs des études n'a pas été suffisamment utilisée dans le cadre des activités scolaires et où l'imputabilité perçue des intervenants accuse un déficit par rapport aux écoles publiques, les résultats scolaires se révèlent inférieurs à ceux des écoles publiques.

Ayant obtenu la reconnaissance suprême, les écoles privées subventionnées reconnues d'utilité publique n'éprouvent pas la nécessité d'utiliser les marges qu'elles possèdent en matière d'autonomie et d'asseoir les conditions d'une plus grande imputabilité de leurs acteurs. En plus, du fait de leur quasi-dépendance envers les ressources publiques dont les versements se font à termes échus, elles éprouvent de la difficulté à faire face aux dépenses de fonctionnement, ce qui entrave considérablement leurs activités de formation. Le cumul de ces deux problèmes explique que ces écoles, qui jouissent théoriquement de plus d'autonomie que les écoles publiques, ne s'en distinguent pas dans l'utilisation de cette autonomie dans les faits. Pire, elles leur cèdent même du terrain selon le critère d'imputabilité des acteurs. L'avantage comparatif des écoles publiques sur les écoles privées subventionnées reconnues d'utilité publique relativement aux performances scolaires découle de cette réalité paradoxale.

Type de document: Thèse (Thèse)
Notes publiques: Par Mohamed Traoré ; [sous la direction du professeur Richard Marceau] Comprend des références bibliographiques. Publié aussi en version imprimée. Titre de l'écran-titre (visionné le 1 décembre 2015)
Mots-clés: Bamako; Mali; écoles privées; écoles publics; évaluation
Déposé par: Mme Maureen Bannon
Date de dépôt: 02 févr. 2016 22:17
Dernière modification: 29 févr. 2016 19:19
URI: https://espace.enap.ca/id/eprint/20

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