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La gouvernance régionale de l'éducation au Québec, entre collaboration et inertie : les tables régionales d'éducation interordres

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Lanoville, Carole (2017). La gouvernance régionale de l'éducation au Québec, entre collaboration et inertie : les tables régionales d'éducation interordres. Thèse. École nationale d'administration publique, 385 p.

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Résumé

La demande du ministère de l’Éducation, en 2006, d’étendre à l’ensemble du territoire québécois le modèle des Tables régionales d’éducation interordres visait à « positionner l’éducation comme acteur-clé du développement régional » (Lettre, ministre Fournier, 2006). Dans un contexte où l’action publique est par nature complexe et empreinte d’incertitude, il s’avère pertinent de mieux comprendre comment les acteurs ont conçu leur gouvernance régionale de l’éducation, afin de permettre notamment un rapprochement entre la formation professionnelle au secondaire et la formation technique au collégial et d’accroître la réussite éducative des jeunes.

Les trois dimensions d’analyse de la gouvernance collaborative – management, conditions et gouvernance, et le croisement des cadres d’analyse de la théorie de l’avantage collaboratif et des « trois I », Idées, Intérêts, Institutions, mettent en lumière l’importance de la dimension cognitive dans l’étude de la gouvernance collaborative. Plus précisément, notre thèse montre que celle-ci repose sur deux pôles interdépendants dont l’un est exogène et l’autre endogène. Le premier pôle – celui des conditions – révèle que la configuration des milieux a des incidences sur le modèle de gouvernance en place. À cet égard, l’analyse de la gouvernance collaborative régionale révèle que la logique territoriale supplante la logique sectorielle dans la construction d’un référentiel commun pour deux des trois tables étudiées. Ce référentiel s’établit à partir de l’histoire commune des acteurs régionaux et de la perception que leurs actions jouent un rôle majeur dans le développement socio-économique régional. Cette appartenance régionale se développe dans un territoire vécu et signifiant.

Le deuxième pôle – de nature endogène – suggère que les dispositifs de gestion en place appuient et renforcent l’intensité des relations entre acteurs, favorisant ainsi le maintien et la pérennité de la gouvernance collaborative. Malgré la présence d’un référentiel commun régional et le désir de faire reconnaitre l’apport de l’éducation au développement socio- économique de la région, les tables régionales d’éducation interordres vivent des tensions et des conflits, principalement entre acteurs éducatifs et politiques. La présence et l’efficacité des dispositifs de gestion adaptables selon les contextes évolutifs des instances, notamment la présence de mécanismes de gestion des risques et d’autonomisation face à l’État, favorisent la collaboration.

Type de document: Thèse (Thèse)
Notes publiques: Par Carole Lanoville ; sous la direction du professeur Gérard Divay. Comprend des références bibliographiques. Publié aussi en version imprimée. Titre de l'écran-titre(visionné le 11 avril 2018).
Mots-clés: gouvernance collaborative; théorie de l’avantage collaboratif; « trois I »; référentiel commun régional; tables régionales d’éducation interordres
Déposé par: Yves Brillon
Date de dépôt: 31 mai 2018 13:12
Dernière modification: 31 mai 2018 13:12
URI: https://espace.enap.ca/id/eprint/157

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