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La réforme de l'administration publique en Roumanie dans le contexte de l'adhésion à l'Union européenne (1989-2009)

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Gogot, Luminita (2011). La réforme de l'administration publique en Roumanie dans le contexte de l'adhésion à l'Union européenne (1989-2009). Mémoire. École nationale d'administration publique, 140 p.

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Résumé

Pour bien comprendre les conséquences, pour l'administration publique, de la démarche d'intégration de la Roumanie à l'UE, ce qui représente l'objet de recherche de ce mémoire, il importe de s'intéresser aux concepts, approches et théories que nous considérons pertinents pour l'examen de notre sujet. Nous présenterons dans un premier temps les concepts comme l'européanisation et la conditionnalité politique. Nous poursuivrons avec une analyse de la problématique et nous émettrons notre hypothèse de cette recherche. Ensuite, nous allons analyser les modèles théoriques comme le constructivisme et l'isomorphisme institutionnel, les plus pertinents parmi ceux qui traitent de l'européanisation. Nous achèverons avec une section portant sur la méthodologie.

Dans le contexte d'une transformation multidimensionnelle de la société roumaine, nécessaire dans le but de s'adapter aux tendances européennes, la réforme de l'administration publique devient une condition primordiale de l'adhésion à l'UE. En suivant cette idée, l'évolution de l'administration publique retient notre attention et constitue l'objet de cette recherche.

Les chercheurs ont élaboré plusieurs concepts, théories ou approches concernant l'intégration européenne. En ce sens, les premières études européennes se caractérisent par le débat autour de deux grandes théories : le néo-fonctionnalisme et l’intergouvemementalisme.

Le néo-fonctionnalisme, première théorie ayant analysé la coopération entre les États membres dans le contexte de régionalisation européenne, se fonde sur deux phénomènes : la logique d'engrenage et le rôle des groupes d'intérêt. Le processus d'intégration s'étend graduellement à un nombre croissant de secteurs, d'abord économiques et ensuite politiques, ce qu'on appelle le phénomène de spillover ou d'engrenage (Costa et Brack: 2011, 151). Si, initialement, cette approche répondait parfaitement au modèle de l'intégration européenne, par la suite elle s'est avérée impuissante devant la crise de la «chaise vide» provoquée par la politique de Gaulle, dans les années 1960. C'est dans ce contexte que se situe l'émergence d'une nouvelle théorie, l'intergouvernementalisme, qui se base sur le courant réaliste des relations internationales. Toutes les approches issues de cette théorie s'accordent sur l'idée que les États souverains ont un rôle central, dont le but est d'atteindre leurs objectifs. Selon les tenants de cette théorie, l'intégration européenne se fait sur la base de la négociation entre les États membres, phénomène appelé interstate bargaining, où la Commission européenne ne fait que surveiller le déroulement des choses (Costa et Brack : 2011, 148).

Certains travaux laissent deviner que ces deux théories pourraient être complémentaires, mais un fort débat les en oppose. Alors que les néo-fonctionnalistes affirment que, pendant le processus d'intégration européenne, les souverainetés nationales sont affectées au profit de la Commaunauté; pour leur part, les intergouvernementalistes affirment que les États-nations contrôlent ce processus et qu'à la fin, ils en ressortent plus puissants.

Dans les années 1990, l'Union européenne devient une entité politique et, par conséquent, les chercheurs s'intéressent plus au processus décisionnel européen, à l'évolution du régime et aux relations interinstitutionnelles. Dans cette perspective, on observe l'apparition d'autres courants. Des études européennes relèvent l'approche constructiviste, mettant l'accent sur l'aspect social directement lié à la «réalité». Costa et Brack affirment que le constructivisme est plus une orientation analytique qu'une théorie qui se ramifie en de multiples courants (Costa et Brack: 2011, 151). Selon ces auteurs, le constructivisme est une approche qui analyse « la socialisation et la diffusion des normes dans le système politique de l'Union» visant à démontrer que «les institutions européennes façonnent le comportement, les préférences et les identités des individus et des gouvernements » (ibid.)

Étant donné que, dans le cadre de cette recherche, nous nous pencherons sur l'influence de la mise en œuvre des politiques européennes et notamment sur les acteurs qui participent à la prise de décision, nous allons retenir le constructivisme comme assise théorique de ce mémoire. Notre choix vient du fait que seul le constructivisme est en mesure d'identifier et analyser l'évolution identitaire qu'un pays candidat subit dans son processus d'adhésion. D'autres concepts, l'européanisation et la conditionnalité politique et certaines théories comme l'isomorphisme institutionnel, permettront de structurer l'examen de l'objet de cette recherche.

Type de document: Thèse (Mémoire)
Notes publiques: Par Luminita Gogot ; [sous la direction du professeur Paul-André Comeau] Comprend des références bibliographiques. Publié aussi en version imprimée. Titre de la page de titre de la ressource électronique (visionné le 21 janvier 2016)
Mots-clés: Intégration; Union européenne; Roumanie; néo-fonctionnalisme; intergouvernementalisme
Déposé par: Mme Maureen Bannon
Date de dépôt: 07 mars 2016 15:28
Dernière modification: 07 mars 2016 15:28
URI: https://espace.enap.ca/id/eprint/106

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