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La transformation de la contribution canadienne dans le maintien de la paix (1993-2003) : les cas de la Bosnie, du Kosovo et de l’Afghanistan

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Tremblay, Stéphane (2016). La transformation de la contribution canadienne dans le maintien de la paix (1993-2003) : les cas de la Bosnie, du Kosovo et de l’Afghanistan. Thèse. École nationale d'administration publique, 312 p.

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Résumé

Le Canada possède une longue et riche tradition dans le maintien de la paix. Depuis la création des Casques bleus des Nations Unies lors de la crise de Suez en 1956 et l’attribution du prix Nobel de la paix à l’ancien Secrétaire d’État aux Affaires extérieures Lester B. Pearson pour cette initiative, la politique canadienne de maintien de la paix constitue un véritable symbole de tradition et de fierté nationale (Coulon, 1994, Cohen, 2008). Or, avec la fin de la guerre froide, le rôle de spécialiste du Canada dans les opérations de maintien de la paix chapeautées par les Nations Unies est remis en question (Legault et Tessier, 1999; Coulon et Liégeois, 2010), notamment par la multiplication des conflits intra étatiques et par la nature changeante du maintien de la paix, mais aussi par l’entrée en scène de l’OTAN en tant qu’acteur de la gestion des crises en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan.

L’objet de cette thèse est d’expliquer la transformation de la contribution canadienne dans le maintien de la paix sous le gouvernement libéral dirigé par le premier ministre Jean Chrétien (1993-2003) à travers trois études de cas, soit l’implication du Canada lors des interventions militaires en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan. Plus spécifiquement, l’objectif central de la thèse est de cerner les relations politico-administratives lors des processus de prise de décision gouvernementale entourant les choix politiques d’intervention militaire canadienne passant d’opérations de maintien de la paix à des opérations d’imposition de la paix, dans une perspective d’administration publique.

À la lumière de ce qui précède, nous formulons la question de recherche de la manière suivante : qu’est-ce qui explique que le gouvernement Chrétien, héritier de l’internationalisme pearsonien, a engagé le Canada dans des opérations d’imposition de la paix (OIP) alors que nous pouvions nous attendre, notamment par son discours, à ce qu’il n’accepte de ne s’engager que dans des opérations de maintien de la paix (OMP) ?

Pour répondre à cette question, nous pouvons nous tourner vers le « paradigme bureaucratique » (Allison et Zelikow, 1999), une approche qui met justement en évidence les relations politico-administratives, soit une dimension particulièrement d’intérêt en administration publique. Le « paradigme bureaucratique » nous amène ainsi à formuler les trois hypothèses suivantes : (1) les choix faits par le gouvernement dépendent d’une décision purement rationnelle; (2) les choix faits par le gouvernement dépendent d’un processus organisationnel normé; (3) les choix faits par le gouvernement dépendent d’une lutte bureaucratique entre ceux qui formulent les options et leurs maîtres politiques, voire entre les maîtres politiques.

Sur le plan méthodologique, cette recherche s’inscrit dans le cadre d’une démarche qualitative, positiviste et empirique basée sur l’étude de cas multiples. Dans le cadre d’une analyse documentaire et d’entrevues semi-dirigées réalisées avec des acteurs et des experts, les résultats de la recherche démontrent que les trois modèles du « paradigme bureaucratique » sont à l’oeuvre. En effet, les trois études de cas font ressortir une explication exposant une réponse caractérisée par un amalgame des trois hypothèses, dans une perspective comparative. Au final, les trois études de cas révèlent l’influence particulière des militaires dans le processus de prise de décision gouvernementale entourant les choix politiques d’intervention militaire canadienne; la thèse supporte l’idée que les militaires des Forces canadiennes ont influencé la réponse, l’implication et le type d’opération préconisée. Ainsi, un lien de causalité peut être établi dans les trois cas étudiés entre la transformation de la contribution canadienne dans le maintien de la paix, les ressources limitées du Canada pour intervenir militairement et le développement des options militaires pour la prise de décision gouvernementale.

Dans cette recherche doctorale, nous soutenons donc que l’application stricte du « paradigme bureaucratique » constitue encore une approche d’analyse qui se démarque dans le domaine de la recherche académique en administration publique, en offrant une meilleure compréhension de l’interface politico-administratif et des processus de prise de décision dans le contexte canadien.

Type de document: Thèse (Thèse)
Notes publiques: Par Stéphane Tremblay; sous la direction du professeur Nelson Michaud. Comprend des références bibliographiques. Publié aussi en version imprimée. Titre de l'écran-titre(visionné le 13 décembre 2016).
Mots-clés: Transformation; choix d’intervention militaire; maintien de la paix; imposition de la paix; Canada; ONU; OTAN; options; relations politico-administratives; prise de décision; gouvernement; Ministère de la Défense nationale; Forces canadiennes
Déposé par: Yves Brillon
Date de dépôt: 13 déc. 2016 18:49
Dernière modification: 13 déc. 2016 18:49
URI: https://espace.enap.ca/id/eprint/143

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